
Salut à tous!
Quelques semaines après avoir écrit mon premier livre sur la maladie de Parkinson, un des jeunes consultants qui travaillait dans mon cabinet, et avec qui j’avais perdu le contact, m’avait demandé de prendre un verre (à l’époque ce n’était pas encore un délit !). Après quelques minutes de conversation, il m’annonçait qu’il souffrait de la même pathologie inventive que moi (Parkinson). Il avait été diagnostiqué à 41 ans. C’est la première fois que David (son nom de scène) osait en parler à un tiers et évidemment cela lui procura immédiatement un immense soulagement !
Et ainsi, nous avions pu constater que nous avions souffert du même mal pendant plusieurs années en nous croisant chaque jour dans les couloirs de notre cabinet sans le savoir. Il y a un nom pour cela : le HANDICAP INVISIBLE. Il a d’ailleurs fallu plusieurs années à David pour qu’il fasse un “coming out” officiel sur sa pathologie auprès de son employeur (une grande banque).
Le handicap invisible ne se cantonne pas bien sûr à Parkinson, il s’avère beaucoup plus étendu et concerne des centaines de milliers de personnes dans le monde professionnel. Il englobe bien sûr d’autres maladies neuro-évolutives (Sclérose en plaque, Huntington,…j’en passe et des pires) que l’on peut longtemps cacher. Mais il inclut aussi toutes les formes de handicap psychique (dépression, bi-polarité,…), certaines formes de handicap sensoriel (surdité, mal-voyance,…) et plus largement toute forme d’atteinte (cancers, accidents cardiaques,…) dont on souffre ou dont on a souffert mais qu’on préfère souvent ne pas partager dans le monde professionnel tant qu’on peut les dissimuler.
Je n’ai bien sûr aucune recommandation à faire sur la décision d’annoncer ou non son handicap invisible dans le monde du travail. Cela reste une affaire totalement personnelle et cela dépend aussi beaucoup de la réceptivité au handicap de l’environnement professionnel dans lequel vous vous trouvez. Il va cependant de soi que ce que j’appelle le “double langage intérieur” correspond rarement avec un état de bien-être absolu! Il faut donc poursuive dans la voie de la sensibilisation du monde économique et je compte bien avec David construire des outils d’appréhension de ce phénomène et le proposer à des entreprises dans les prochaines semaines mais nous en reparlerons…
Mais pour en revenir à la maladie de Parkinson, dont la journée mondiale se déroule sur ce week-end, je sais par de nombreux témoignages que mon livre peut aider à la fois la personne atteinte et son entourage à mieux comprendre et vivre avec cette maladie que l’on croit connaître mais dont on ne sait pas grand chose tant qu’on n’y est pas confronté.
Il y a 25 000 nouveaux cas par an et 160 000 personnes traitées. Vous connaissez certainement quelqu’un dans votre entourage qui a déjà été diagnostiqué mais vous êtes aussi peut-être en relation avec quelqu’un qui est atteint sans vous le dire!
Je ne suis pas une personnalité médiatique ni un blogueur de génie. J’ai comme tout le monde quelques dizaines de potes ou de connaissances qui me suivent sur instagram, facebook, Twitter ou Linkedin. C’est très insuffisant pour donner de la visibilité à ce post sur les réseaux sociaux mais cela ne pourra aller que mieux si chacun de vous le partage auprès de son propre réseau. Alors faites le pour moi bien sûr mais faites le aussi pour celui de vos amis qui a peut-être du mal à faire, sans vous le dire, ce geste si simple pour le commun des mortels : le Double-Clic.
Bonne journée à tous et merci de votre attention.